Faire du Grand Ouest le territoire numérique de demain
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Le 2 octobre, la communauté ADN Numérique Responsable a organisé une soirée dédiée à la mixité dans le numérique, avec un focus particulier sur le rôle des écoles dans la promotion de l'inclusion des femmes dans ce secteur. Un enjeu crucial, alors que les femmes ne représentent actuellement que 12 % des effectifs dans les métiers techniques.
Durant cette soirée, deux établissements engagés ont présenté des initiatives concrètes pour renforcer la place des femmes dans le numérique :
Ludovic Burlion, Responsable du développement et des relations entreprises de Simplon Grand Ouest, a présenté le programme "SAS Hackeuse". Ce parcours est spécifiquement destiné aux femmes en reconversion, leur offrant l’opportunité de découvrir les métiers techniques, d’échanger avec des professionnels, et de construire des passerelles vers des formations diplômantes. Simplon organise également des stages "Girls'R Coding" en partenariat avec ADN Ouest, ainsi que des jobdatings avec un service de baby-sitting pour lever les freins à la participation des femmes.
Estelle Adam, co-directrice de l'ENI École Informatique, a mis en avant l’engagement de l’école en faveur de la mixité, avec 18 % de femmes formées sur l'ensemble des sites. L’école mise sur des référents mixité, la sensibilisation systématique à l’égalité femmes-hommes, et a lancé un programme d’Ambassadrices pour inspirer de futures apprenantes. Leur participation à l'organisation de l’événement "Femmes & Numérique" en Bretagne démontre une volonté d’agir concrètement sur cette question.
Enfin, nous avons eu le plaisir d'écouter Lucie Poiraud, RSSI de proximité chez Agrial, et qui travaille dans le numérique depuis plus de 10 ans. Elle a partagé un témoignage inspirant, racontant comment elle a souvent été la seule femme dans son parcours professionnel, mais n'a jamais laissé cela freiner sa progression. Ses conseils ? Confiance, persévérance et audace.
Cette soirée a également permis d’aborder des questions plus larges autour des freins à la mixité dans le numérique. Il est apparu que ces obstacles sont multifactoriels et complexes : un manque de représentation des femmes dans les métiers techniques, une perception stéréotypée des études scientifiques, mais aussi des barrières plus structurelles comme l'absence de titres féminisés pour certains métiers.
Le manque de réseau pour accéder aux stages, particulièrement en 3e, ainsi que les difficultés pour les femmes à gravir les échelons ou obtenir une rémunération équivalente à leurs homologues masculins, sont également des sujets qui ont animé les débats. La mixité, cependant, est un levier puissant pour éviter les biais dans la conception de logiciels et d’outils numériques, et plusieurs études ont démontré l’importance de la diversité des points de vue pour un numérique plus équitable et inclusif.
Il est donc essentiel de poursuivre les efforts pour sensibiliser dès le plus jeune âge, adapter les environnements de travail, et rendre le secteur plus accueillant pour les femmes. Comme l’a souligné un autre point de débat, il ne s'agit pas seulement d'attirer les femmes dans la tech, mais aussi de trouver des moyens efficaces pour les y retenir. En effet, 50 % des femmes quittent le secteur après 35 ans.
Pour véritablement transformer le numérique et le rendre plus inclusif, ces initiatives et réflexions sont essentielles. Ensemble, continuons d’agir pour que demain, le numérique soit à l’image du monde que nous voulons : divers, équitable et inclusif.
Le sujet vous intéresse ? Rejoignez le groupe thématique "Mixité et parité dans le numérique" de la communauté numérique responsable ! Contactez Pauline Marteau pour plus d'informations.
