L'ANDRH Bretagne Est, la communauté ADN Management d’ADN Ouest et la DFCG Bretagne Pays de la Loire se sont associés pour proposer une soirée dédiée à la transformation des organisations le 16 mars dernier à l’Hôtel de Rennes Métropole. L’idée née il y a plusieurs mois était de faire vivre une expérience commune aux adhérents des 3 associations et à d’autres membres de Codir pour accélérer leur transformation.
Au programme : tables rondes avec des entreprises inspirantes qui ont mené des projets structurants, Rennes School of Business et Ovalt, suivies d’ateliers avec des experts du territoire pour mettre en mouvement les 200 participants réunis pour l’occasion.
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin
En introduction de cette soirée, les 3 co-organisateurs, Stéphanie Villejoubert (ANDRH), Xavier Rouzier (DFCG) et Olivier Créplet (ADN Ouest), ont rappelé l’importance d’avoir une équipe de direction soudée pour embarquer les collaborateurs dans les projets de transformation d’une entreprise.
Stéphanie Villejoubert soulignait “réussir un projet de transformation c’est un projet d’équipe qu’il faut soigner pour voyager loin”. Travailler ensemble est un sujet en tant que tel : communiquer, créer un réel collectif, est un enjeu en soi pour réussir la mise en mouvement de toute entreprise.
D’un projet SI à un projet d’entreprise
Le CODIR du Groupe OVALT était présent pour témoigner du projet PHARE lancé il y a 2 ans par l’équipe de direction pour revoir les process de travail dans un contexte de forte croissance interne. Ce groupe, qui accompagne les processus industriels et composé de 520 collaborateurs basés à Betton, avait besoin de se structurer pour être plus performant face à des acteurs nationaux.
Jérôme Champenois, DSI du Groupe, expliquait que “le SI ne pouvait plus accompagner les ambitions de l’entreprise de par son obsolescence. Quand la refonte des SI a été décidé et que le CODIR a commencé à travailler sur la construction de la feuille de route, c’est devenu un projet de transformation du fonctionnement de l’entreprise. Le plus dur a donc été de faire comprendre que ce n’était pas uniquement un programme IT, même s’il est piloté par la DSI”
Valentin Prime, DAF du Groupe complète le propos “Le plus important est que les différentes personnes qui portent le projet soient alignées. Dans un projet de transformation, on amène forcément des contraintes, auxquelles il faut donner du sens, donc il faut que le discours commun soit cohérent”. Une conduite du changement pour laquelle Véronique Reynès, DRH, soulignait le travail de pédagogie permanent : “Il faut être clair dans la description des missions et expliquer pour quelles raisons on va dans cette direction.”
S’adapter au contexte et anticiper les transformations
La 2e table ronde réunissait l’équipe de direction de Rennes School of Business pour présenter leur projet de transformation lié à la crise covid. Avant même que le confinement soit officiellement annoncé, l’école a décidé de passer son enseignement en distanciel pour éviter de créer un cluster. José Maciel, Secrétaire Général de l’école expliquait comment ils ont décidé de mettre en place une “DARE room” (Digital Ambitious Reenginiering Education) pour porter une nouvelle façon d’enseigner dans ce contexte : “Dans une situation de crise comme celle-là, où on est dans l’urgence vitale pour l’école, toute histoire d’ego et de périmètre des fonctions est oublié au sein du CODIR”.
François Arbelet (DSI) a rapidement mis en place des nouveaux outils et contacté des fournisseurs pour commander des ordinateurs portables pour les collaborateurs. Mais le plus gros challenge était de former tous ces collaborateurs qui n’avaient pas l’habitude de faire des visios, au travail à distance : “On s’est mis en mode commando, on a réuni tout le monde dans la grande salle pour une formation intensive, et on n’a pas rencontré de résistance au changement. Tout le monde a compris qu’il fallait y aller”.
Blandine Dollé (DRH) complète le propos : “Nous avons formé plus de 300 collaborateurs à nos outils en 2020, et la formation mise en place par l’équipe de François est toujours utilisée : elle permet maintenant de faire de l’onboarding”
Thomas Froehlicher (DG) conclut en félicitant l’engagement de son équipe de direction. Ces 3 collaborateurs sont des “constructeurs : chacun fait bien plus que ce que dit sa fonction, et ils ont su se nourrir de la situation pour ne pas la subir”
Pour conclure ces échanges, l’idée qui revient dans les propos de nos différents témoins est que quand on entre au Codir, on oublie sa fonction et on y est présent pour défendre le projet d’entreprise.