Faire du Grand Ouest le territoire numérique de demain
Article
Les 10 et 11 février 2025, Paris a accueilli le Sommet pour l'Action sur l'Intelligence Artificielle, un événement d'envergure internationale qui a réuni chefs d'État, dirigeants d'organisations internationales, entrepreneurs et experts du domaine.
Jean-Pascal Thys, Directeur de la Transformation Digitale chez Tibco, et Emmanuel Derrien, Conférencier IA et CEO de Enjoy Your Business, deux adhérents d'ADN Ouest, ont assisté à cet événement stratégique et nous en partagent les principaux enseignements.
Pour Jean-Pascal Thys, le constat est sans appel :” l'IA n'est plus un "nice to have", mais un "must have" pour les PME et ETI souhaitant rester compétitives dans un monde en mutation rapide”, et pourtant les chiffres présentés lors du sommet sont éloquents, avec seulement 14% des ETI françaises qui ont adopté l'IA, contre 40% au Danemark.
Et pourtant, les bénéfices de l'IA pour les entreprises ont été largement évoqués lors de ce sommet :
Pour rattraper son retard, la France a affiché sa détermination à ne pas rester à la traîne dans la course mondiale à l'IA en annonçant des investissements massifs : le président Macron a dévoilé un plan ambitieux comprenant 109 milliards d'euros d'investissements privés pour développer des infrastructures de pointe (centres de données, clusters de calcul).
De son côté, Ursula von der Leyen a annoncé la mobilisation de 200 milliards d'euros pour l'IA au niveau européen via l'initiative InvestAI, dont 20 milliards d'euros seront consacrés à des gigafactories d'IA pour créer une infrastructure mutualisée.
Ces investissements visent à doter l'Europe des moyens nécessaires pour rivaliser avec les géants américains et chinois.
L'Europe cherche à se positionner comme une "troisième voie" dans le développement de l'IA mondiale, entre le modèle américain et le modèle chinois. Cette ambition repose sur des valeurs distinctes :
Comme nous le partage Emmanuel Derrien “Le sommet a révélé des tensions très fortes entre l'Union européenne et les États-Unis concernant la régulation de l'IA. Le vice-président américain a clairement exprimé son opposition à des régulations strictes, craignant qu'elles ne freinent l'innovation. Une divergence qui souligne les défis d'une gouvernance mondiale harmonisée de l'IA. Pas de régulation, trop de régulation... il faut trouver le bon dosage.”
Cette divergence s'est concrétisée par la signature d'une déclaration en faveur d'une IA ouverte, inclusive, transparente, éthique, sûre et digne de confiance par une soixantaine de pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni se sont abstenus.
Ce sommet marque une étape décisive dans l'engagement français et européen en faveur de l'IA. Le défi pour les années à venir sera de trouver le juste équilibre entre innovation et régulation, tout en construisant une collaboration internationale qui respecte les spécificités et valeurs européennes.
Jean-Pascal Thys, a souligné l'importance de "l'IA souveraine : une IA robuste, résiliente et numérique responsable.", mais Emmanuel Derrien, a tenu à nuancer le terme d'IA “durable” préférant parler d'IA "plus frugale" et "moins gourmande en énergie", tout en soulignant les performances de MISTRAL AI dans ce domaine.
Pour Emmanuel Derrien “le Sommet de Paris a jeté les bases, et je suis fier de voir que les choses bougent de façon aussi positive pour l'Europe et la France !”
En Pays de la Loire, ADN Ouest est membre du consortium européen DIVA, l’un des 10 EDIH français sélectionné et financé par la Commission européenne dans le cadre de « Digital Europe ». DIVA vous propose, quels que soient votre taille et votre secteur d’activité, un parcours d’accompagnement sur-mesure et complet, pour faire des données et de l’Intelligence Artificielle un levier de performance ou d’innovation.
Pour un savoir plus, rendez-vous sur https://www.edih-diva.eu/
Retrouvez également notre série d'articles dédiés à l'IA :
